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Earl Little est un nom qui résonne avec force et détermination dans l’histoire de la lutte pour les droits civiques et surtout la fierté raciale des noirs aux États-Unis.
Né à Reynolds, en Géorgie, et devenu plus tard un fervent militant de l’Universal Negro Improvement Association (U.N.I.A.), Earl Little a marqué son temps par son engagement indéfectible en faveur de l‘autonomie économique et politique de la communauté noire.
Mais au-delà de son rôle actif au sein de l’U.N.I.A., Earl Little est également connu comme le père de l’une des figures les plus emblématiques de la lutte pour les droits civiques : Malcolm X.
Earl Little est né dans la petite ville de Reynolds, en Géorgie, aux États-Unis. Il grandit à une époque marquée par la ségrégation raciale et les tensions sociales, des conditions qui influenceront profondément son parcours et ses convictions.
Adulte, il choisit de consacrer sa vie à l’église en devenant ministre baptiste, un rôle qui lui permet d’exprimer sa foi et son dévouement envers sa communauté.
L’engagement d’Earl Little au sein de l’Universal Negro Improvement Association (U.N.I.A.) fut une partie essentielle de sa vie et de son héritage. L’U.N.I.A., fondée par Marcus Garvey, visait à promouvoir la fierté de la race noire, l’autosuffisance économique et l’autonomie politique de la communauté noire. Ces idées résonnaient profondément avec Earl, qui consacra une grande partie de sa vie à diffuser ces principes au sein de sa communauté.
Earl Little ne se contenta pas d’être un simple membre de l’U.N.I.A. Il en devint un leader actif, servant à un moment donné en tant que président de la division de l’U.N.I.A. à Omaha, Nebraska. En plus de son rôle de président, Earl était aussi un organisateur passionné pour le mouvement, travaillant sans relâche pour rallier d’autres personnes à la cause.
Son épouse, Louise Little, joua également un rôle crucial au sein de l’U.N.I.A. En tant que secrétaire de division, elle rédigeait des rapports documentant les activités locales de l’U.N.I.A. et les réunions de division pour le journal The Negro World. Après l’incarcération de Marcus Garvey en 1925 pour des accusations de fraude postale, Earl Little se mobilisa pour demander sa libération.
L’engagement des Little au sein de l’U.N.I.A. ne se limitait pas à eux-mêmes. Il se répercuta également sur leurs enfants, en particulier leur fils Malcolm, qui deviendrait plus tard connu sous le nom de Malcolm X. Dans son autobiographie, Malcolm X rappelle l’image de son père militant avec les paroles de Marcus Garvey, une image qui le rendait fier et qui influença profondément sa propre voie vers l’activisme.
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L’activisme d’Earl Little n’était pas sans conséquences. Sa famille et lui étaient souvent la cible de harcèlement et de menaces, en particulier de la part du Ku Klux Klan et de la Black Legion, des groupes suprémacistes blancs qui cherchaient à intimider et à faire taire ceux qui, comme Earl, prônaient l’égalité raciale et l’autonomie de la communauté noire.
Dans son livre, « The Autobiography of Malcolm X », Malcolm X décrit une nuit terrifiante où le Ku Klux Klan est arrivé à leur maison, armé de fusils et de carabines. Ils ont averti Louise Little que les « bons chrétiens blancs » ne toléreraient pas les prédications de retour en Afrique de Marcus Garvey propagées par son mari.
Cependant, la tragédie a vraiment frappé la famille Little en 1931. Earl Little est mort dans des circonstances mystérieuses, et Malcolm X a toujours cru que son père avait été assassiné en raison de son activisme. Trois ans plus tard, Louise Little a subi une crise nerveuse et a passé de nombreuses années dans un établissement de santé mentale. Les huit enfants de la famille Little, y compris Malcolm, ont été envoyés dans des foyers d’accueil.
Ces événements ont marqué un tournant tragique dans la vie de la famille Little, et ils ont eu un impact profond sur la trajectoire de vie de Malcolm X. Malgré les épreuves et les défis, l’héritage d’Earl Little en tant que militant infatigable pour la cause noire a perduré, façonnant l’avenir de son fils et laissant une empreinte durable sur l’histoire des droits civiques.
Earl Little n’était pas seulement un activiste passionné, mais aussi un entrepreneur engagé. Il avait une famille de cinq enfants et vivait à Lansing, Michigan. Il avait réussi à bâtir une entreprise dans cette ville, un business de poulets, démontrant ainsi son engagement envers l’autosuffisance économique, l’un des principes fondamentaux de l’U.N.I.A.
Cependant, ses succès en affaires et son rôle dans l’U.N.I.A. ont également attiré l’attention de ceux qui étaient hostiles à ses idées et à ses efforts pour améliorer la condition des Noirs dans la société. Lansing était une ville où la suprématie blanche était enracinée, même au sein des autorités. Earl était souvent la cible de menaces de la part de la Black Legion, une organisation terroriste de suprémacistes blancs. Ces menaces et intimidations étaient une indication claire de la résistance à l’égalité raciale dans la ville.
Malgré ces défis, Earl Little a continué à travailler pour soutenir sa famille et pour défendre les droits de la communauté noire. Le 8 septembre 1931, malgré les mauvais pressentiments de son épouse Louise, il est sorti pour collecter l’argent de son business de poulets auprès de ses créanciers dans le quartier noir. Plus tard dans la nuit, son corps a été retrouvé à moitié en vie sous les rails d’un tram à l’angle de l’avenue Michigan et de la rue Detroit. Il est mort quelques heures plus tard à l’hôpital de Lansing, laissant derrière lui un héritage de résistance, d’entrepreneuriat et de lutte pour l’égalité.
La vie d’Earl Little a pris une tournure tragique le 8 septembre 1931. Ce soir-là, malgré les mauvais pressentiments de sa femme Louise, il est sorti pour collecter l’argent de son business de poulets auprès de ses créanciers dans le quartier noir. Plus tard dans la soirée, son corps a été retrouvé à moitié en vie sous les rails d’un tram à l’angle de l’avenue Michigan et de la rue Detroit. Il est mort quelques heures plus tard à l’hôpital de Lansing.
La mort d’Earl Little a été entourée de mystère. Bien que les circonstances exactes de sa mort restent inconnues, Malcolm X a toujours cru que son père avait été assassiné en raison de son activisme et de son dévouement à la cause de l’égalité raciale. Cette conviction a eu un impact profond sur Malcolm X et a influencé sa propre lutte pour les droits civiques.
La mort d’Earl Little a marqué un tournant tragique pour la famille Little. En 1934, Louise Little a subi une crise nerveuse, probablement à cause du choc et du stress liés à la mort de son mari, et a passé plusieurs années dans un établissement de santé mentale. Les huit enfants du couple ont été envoyés dans des foyers d’accueil.
La fin tragique d’Earl Little est un rappel sombre des risques encourus par ceux qui se sont battus pour l’égalité et la justice. Son histoire souligne le courage de ceux qui ont défendu leurs convictions, malgré les menaces et les dangers qu’ils ont dû affronter.
Malgré sa mort tragique, l’impact d’Earl Little sur la lutte pour l’égalité raciale et l’autonomie de la communauté noire ne peut être sous-estimé. Il a laissé un héritage durable, non seulement grâce à son travail acharné et à son dévouement envers l’U.N.I.A., mais aussi par l’influence qu’il a eue sur son fils, Malcolm X.
En tant que père, Earl a inculqué à ses enfants les principes de fierté raciale, d’autonomie et de résistance qui ont façonné l’U.N.I.A. Ces valeurs ont eu un impact significatif sur Malcolm X, qui a grandi pour devenir une figure emblématique du mouvement des droits civiques et de la Nation de l’Islam.
Malcolm X a souvent parlé de l’influence de son père sur sa vie et son militantisme. Il se souvenait avec fierté de la façon dont son père propageait les paroles de Marcus Garvey et organisait discrètement des réunions de l’U.N.I.A. à leur domicile. Ces souvenirs ont joué un rôle crucial dans la formation de la pensée et de l’activisme de Malcolm X.
Cependant, l’histoire d’Earl Little est également un rappel des défis et des dangers que beaucoup ont dû affronter dans la lutte pour l’égalité raciale. Son dévouement à la cause, malgré les menaces et l’intimidation, est un témoignage de la résilience de ceux qui se sont battus pour la justice et l’égalité.
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